#AILLEURS : MARRAKECH

Macaal, un exemple à suivre

Crédit : AMINE RAHMOUNI / OUISSAL TOUZANI

Crédit : AMINE RAHMOUNI / OUISSAL TOUZANI

 

Officiellement inauguré en février 2018, le Musée d’Art Contemporain Africain Al Maaden (MACAAL) de Marrakech, voulu et porté par la fondation Alliances, ambitionne de promouvoir la créati-vité et la diversité culturelle du continent à travers l’acquisition et l’exposition d’œuvres d’artistes établis et émergents.

Trois questions à Othmane Lazraq, directeur de la Fondation et président du Macaal. 

 

Quel bilan tirez-vous depuis l’ouverture du musée ?

En tant que musée privé d’art contemporain africain le MACAAL a su contribuer à l’enrichissement culturel de la ville et du pays et a rapidement acquis une renommée internationale. Nous recevons de nombreuses sollicitations de la part de la communauté internationale. Ce rayonnement nous réjouit, il est cependant regrettable que l’engouement soit plus modéré au sein du territoire, alors même qu’il s’agit d’un musée avant tout dédié aux Marocains.

 

Quelles sont les actions de mécénat de la fondation ?

Nos actions de mécénat sont tournées vers l’art contemporain africain, la culture et la démocratisation de l’art. Nous soutenons régulièrement par des actions de mécénat ponctuelles artistes, commissaires d’exposition, associations, événements et foires, au niveau national comme international.

 

Quel est votre regard sur le mécénat et la philanthropie au Maroc ? 

Les mentalités commencent à évoluer mais le mécénat n’est pas encore aussi développé que ce qu’il pourrait être. La plupart des mécènes actuels au Maroc ont leur propre structure  —association, fondation, musée — et investissent leur argent pour leur développement, de sorte qu’il est difficile d’en obtenir un soutien avant tout financier. Il est plus aisé d’aller chercher des financements à l’étranger, et par cela j’entends en Occident, plus philanthrope. Néanmoins, les entreprises marocaines s’associent de plus en plus aux initiatives culturelles.